Exercices pour la clef 15B

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exercice 2

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En mangeant de la salade, nous augmentons l'effet de serre

Les végétariens sont peut-être en bonne santé, mais les mangeurs de viande ont une alimentation plus écologique. Telle est la conclusion d'une enquête sur la consommation d'énergie requise pour produire et distribuer divers produits alimentaires. Cette étude montre que la viande et les produits industriels comme les confiseries, la glace, les chips et le pain blanc figurent parmi les plus économes en énergie et sont donc les moins polluants, tandis que le thé, le café, les tomates, la salade et le poisson blanc sont manifestement nuisibles à l'environnement. David Coley et ses collègues du Centre pour l'énergie et l'environnement de l'université d'Exeter ont étudié la quantité de combustible nécessaire pour assurer le cycle de production complet des produits contenus dans le panier de la ménagère. Ils ont pris en compte la fabrication et l'épandage d'engrais ou d'autres produits chimiques, la récolte, le traitement, le conditionnement, le transport et l'élimination des déchets. En étudiant l'alimentation de plus de 2 000 Britanniques, l'équipe du Centre a découvert que le cycle de production de ces aliments représentait une consommation annuelle d'énergie de 18 000 mégajoules (MJ) par personne, soit près de six fois l'énergie contenue dans les produits alimentaires eux-mêmes. Ce cycle absorbe au total près d'un dixième du budget énergétique du pays et entraîne le rejet de 15 millions de tonnes de carbone dans l'atmosphère sous forme de CO2. Mais l'alimentation varie considérablement d'une personne à une autre. Selon l'enquête, la production requiert 10 000 MJ pour un sixième de la population britannique et plus de 25 000 MJ pour un autre sixième. Ces résultats risquent de déconcerter ceux qui s'efforcent d'avoir une alimentation saine et écologique. Le produit qui consomme le plus d'énergie est le café -- 177 MJ pour 1 MJ de produit ingéré --, mais la salade en requiert 45 et le poisson blanc 36, contre seulement 8 pour la viande de boeuf et les hamburgers, 7 pour le poulet et 6 pour l'agneau. Pis: la production de fruits absorbe entre 10 et 22 MJ, alors que la fabrication de sucreries, de chips, de pain blanc et de glace figurent tout en bas du tableau, avec une consommation inférieure à 1 MJ. "La viande se classe bien car elle est peu traitée, très calorique et le plus souvent produite localement, explique M. Coley. Mais, de toute évidence, la différence est très importante entre une viande produite dans le pays et une viande importée du Brésil. "En un sens, poursuit-il, nous mangeons tous du pétrole." L'industrie alimentaire moderne "représente à maints égards un moyen de transformer les combustibles fossiles en produits comestibles. L'alimentation occupe une place importante dans l'impact de l'activité humaine sur l'effet de serre. Si un nombre suffisant d'entre nous modifiaient leur alimentation, celle-ci aurait beaucoup moins d'impact."

Article de Fred Pearce, paru dans le NEW SCIENTIST et reproduit et traduit dans le COURRIER INTERNATIONAL ( http://www.courrierinternational.comlien externe), numéro 534, le 25 janvier 2001.

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© Victor Thibaudeau, mai 2008