Questions fréquemment posées

La présente page représente l'amorce d'un projet que nous avons, celui de développer un forum de discussion entre les différents utilisateurs de la méthode. Par ce biais, les expériences et les découvertes des utilisateurs et des utilisatrices de la méthode pourraient être mises en commun -- pour le plus grand profit des uns et des autres.

Pour l'instant, nous nous contentons de rendre publiques diverses questions d'intérêt général qui nous ont été adressées ainsi que les réponses que nous avons fournies.

Nous invitons par ailleurs toute personne intéressée à la méthode à nous faire part de difficultés qu'elle aurait observées ou à nous adresser toute question qu'elle jugera utile. La méthode est certes le fruit d'un travail de réflexion et d'expérimentation qui s'est étendu sur plusieurs années. Mais elle est perfectible. Vos commentaires nous sont éminemment utiles.

Quoi qu'il en soit, n'hésitez pas à nous contactercourriel si vous avez des questions, ou juste pour nous donner vos coordonnées.


Question

Sommes-nous autorisés à reproduire la liste des 88 clefs?

«Avant d'aller plus avant dans l'utilisation de votre méthode, nous voudrions être bien certaines que non seulement vous nous autorisez à reproduire vos "88 clefs", mais aussi à les adapter assez librement au contexte particulier de nos cours, comme le laisse entendre le texte d'introduction qui les accompagne.»

Réponse

D'abord, comme cela est précisé sur les listes détaillée et abrégée, toute personne est entièrement autorisée à les reprographier, à les distribuer et à les utiliser. Je ne demande en retour que deux choses à chaque personne qui s'en sert :

  1. m'en laisser le crédit en ajoutant, sur les documents que vous distribuez, la mention :
    Droits réservés à Victor Thibaudeau, Faculté de philosophie, Université Laval, 2000.
  2. m'informer de l'utilisation qu'elle en fait et me donner ses coordonnées (électroniques, autant que possible) pour que je puisse garder contact (pour éventuellement lui faire parvenir de nouvelles éditions et peut-être pour lui demander un jour de collaborer à une évaluation de la méthode par elle et par ses étudiants).

Vous pouvez certes faire certaines adaptations de la liste. Mais avant de retrancher des parties à la liste ou de reformuler divers items, je suggère à chaque personne d'attendre de s'être familiarisée avec la liste et d'en avoir exploité diverses parties.

Je dis bien "je suggère" car c'est comme pour une sonate : les gens peuvent bien la jouer comme ils le veulent. Ils peuvent la jazzer, en faire un blues, de l'acid rock ou du techno! Ce qui compte, c'est qu'ils aient du plaisir avec cette suite de notes de musique!

Alors, je vous en prie, allez y librement!

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Question

Faut-il nécessairement utiliser les codes et remettre aux étudiants la liste détaillée?

«Pouvons-nous, dans un premier temps ne pas utiliser les codes ni remettre la "Liste détaillée de problèmes d'organisation... " à nos étudiants?»

Réponse

Évidemment, si on fait des adaptations importantes de la liste, si on n'en utilise qu'une partie très restreinte, si on veut tout simplement s'inspirer de l'idée à la base de la méthode et faire à ses étudiants divers commentaires très ciblés, on peut certes ne pas utiliser les codes ni remettre la "Liste détaillée de problèmes d'organisation... ".

Par contre, comme je l'explique dans le texte de présentation, je pense qu'en situation normale il est préférable de n'utiliser que les codes et de fournir la liste détaillée aux étudiants. Sauf exception, il ne faut pas écrire de mots-clefs à côté des cotes et encore moins énoncer en détail le problème en cause. Sinon les étudiants ne vont pas se référer aux explications détaillées, ne vont pas prendre connaissance des exemples donnés, etc.

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Question

J'ai souvent beaucoup de difficulté à trancher entre deux possibilités, entre deux diagnostics à donner. Que faire?

«Avec ma courte expérience, j'ai encore quelque difficulté à identifier certains problèmes. Par exemple, j'hésite entre la catégorie T2 ou P8 à P14 [note] (et je perds un temps fou à décider quel diagnostic donner à un étudiant). Cela me décourage un peu et me porte à remettre en question mon utilisation de la liste des 88 clefs.»

Réponse

Eh bien, moi aussi j'ai parfois de la difficulté à classer un certain problème dans l'une ou l'autre des catégories de la liste et dans ces situations j'adopte en général une attitude assez décontractée. J'évite de faire tout le travail à la place de l'étudiant. Quand j'hésite entre deux ou trois possibilités, je les note toutes et je lui laisse comprendre par lui-même quelle est la nature de "sa" difficulté.

Quatre principes me motivent :

  1. Je pense que pour l'étudiant, le fait d'avoir deux ou trois commentaires "en compétition", c'est beaucoup plus utile que de ne rien avoir du tout ou que d'avoir simplement un petit point d'interrogation en marge de son texte.
  2. Je pense qu'il est très formateur pour un étudiant de ne pas se faire servir les aliments toujours tout cuits dans la bouche. En lui donnant deux ou trois possibilités, on le laisse réflechir et faire sa propre analyse, son propre cheminement.
  3. Je pense que certains problèmes sont eux-mêmes hybrides et qu'à trop vouloir catégoriser, on passe parfois un peu à côté de l'essentiel. Dans ce cas, on doit se permettre de faire deux ou trois commentaires qui, ensemble, font le tour du problème ou en expriment diverses facettes.
  4. Enfin, je pense que l'attitude décontractée, que je recommande, est la seule viable : si, au contraire, on aspire dès le départ à faire tout à la perfection, on va se décourager et on ne fera rien du tout!

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Question

Pourquoi ne souligner que les défauts? Pourquoi ne pas contrebalancer la «liste de problèmes» par une «liste de réussites»?

«Je trouve dommage que la "liste de problèmes" ne soit pas contrebalancée par une "liste de réussites", puisqu'il me paraît souvent très efficace, pour stimuler les étudiants à augmenter la qualité de leurs travaux, de souligner leurs bons coups par un commentaire plus précis que le simple "bien" ou le "très bien" dans la marge.»

Réponse

Cette remarque m'a été faite à quelques reprises et je n'ai pas encore fait mon lit, à son sujet. Pour le moment, je me contente de répondre :

  1. que rien ne vous empêche, en complément de l'utilisation de la méthode, d'ajouter des commentaires laudatifs et que la liste permet même de préciser divers commentaires positifs qu'on peut songer à faire;
  2. qu'on peut convenir avec nos étudiants d'un code supplémentaire du genre :
    • «P6a [note] etc., tout seul» = problème;
    • «P6a etc., encerclé" ou "P6a etc., suivi de la lettre B" = réussite».

Mais ce n'est là que ma réaction provisoire. Je vais y réfléchir encore, écouter d'autres commentaires et suggestions et finir par officialiser quelque chose.

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Question

La méthode est-elle utilisables au niveau de la maîtrise ou du doctorat ou avec des textes très pauvres?

«Pour quel genre de textes peut-on appliquer la méthode? La méthode est-elle utilisables au niveau de la maîtrise ou du doctorat? Est-elle utilisables avec des textes très pauvres?»

Réponse

L'utilisation de la méthode des 88 clefs est d'autant plus utile que le texte est bien écrit et qu'il a fait l'objet d'une recherche préalable sérieuse. Dans une telle situation, on n'a que très peu de commentaires à faire, mais les quelques commentaires qu'on est amené à faire sont très pointus et sont adressés à quelqu'un qui, manifestement, sera capable de les comprendre et d'en tirer profit.

En contrepartie, elle est à peu près inapplicable dans le cas d'un texte qui comporte de très gros problèmes de logique. Pour identifier tous ces problèmes et pour être capable de classer tel problème dans telle ou telle catégorie, on se trouve presque obligé de consacrer à ce travail plus de temps que ce que semble en avoir mis l'étudiant lui-même. C'est très frustrant! Dans ce cas, on peut se contenter de la mention T1c [note] : " texte incohérent ". Mais pour exprimer ceci, on n'a pas besoin d'une liste codée!

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Question

Ne pourrait-on pas simplifier et raccourcir la liste en s'en tenant aux items les plus couramment requis?

«La méthode des 88 clefs ne serait-elle pas plus utile ou manipulable ou utilisable si elle était plutôt la méthode des 12 clefs ou des 22 clefs...? N'est-elle pas trop longue, rébarbative? Ne pourrait-on pas éliminer plusieurs problèmes trop détaillés, et ne retenir que quelques éléments plus généraux, plus couramment requis?»

Réponse

Certes, je veux cette liste aussi brève que possible. Mais il m'est difficile de retrancher un quelconque élément sans remettre en question son essence. En tout cas, je ne peux pas le faire de moi-même à partir de considérations purement a priori. Je m'explique.

Je veux prochainement demander à chaque prof qui utilise la méthode depuis un certain temps de m'identifier les problèmes auxquels il ne s'est jamais référé et ceux auxquels il se réfère le plus souvent. De cette façon, je pourrais en principe identifier les items plus couramment requis, et pouvoir ainsi éliminer ceux qui ne servent à peu près jamais.

Mais je suis convaincu d'avance du résultat infructueux de cette démarche (j'aimerais toutefois en avoir la confirmation empirique) : il n'y aura pas, en général, de coïncidence entre les éléments retenus ou retranchés par l'un et par l'autre; les 5 ou 6 éléments très utiles ou tout à fait inutiles pour l'un ne seront pas les mêmes pour un autre, dans un autre contexte scientifique, avec d'autres préoccupations, avec des étudiants formés tout autrement, etc. Or la liste se veut universelle : utile à tout prof en tout domaine et pour tout type de texte. C'est pourquoi elle comporte des items inutiles pour les uns ou les autres ou apparemment trop précis pour certains. Mais, je le répète, mon intuition reste à démontrer et je serais heureux d'être contredit par les faits et de pouvoir raccourcir cette liste.

Par ailleurs, ce qui fait l'intérêt de cette liste, c'est justement sa précision. Plutôt que de simplement dire à un étudiant que tel ou tel passage est problématique ou confus ou insatisfaisant, je dis pourquoi, je précise en quoi, j'identifie la source du problème. Si j'éliminais plusieurs problèmes trop détaillés, et en ne retenant que quelques éléments plus généraux, plus couramment requis, je devrais vraisemblablement réduire la précision de mes énoncés. Elle deviendrait certes moins rébarbative; mais elle serait également beaucoup moins utile.

Une analogie

Cette critique qu'on fait parfois à la méthode des 88 clefs ressemble à celle qu'on pourrait faire à propos d'un comptoir de fines herbes dans une épicerie, parce qu'il contiendrait trop de variétés, dont plusieurs qu'on n'utilise jamais... Mais les variétés qu'une personne n'utilise jamais ou utilise très souvent ne sont pas les mêmes que celles d'une autre personne. Un comptoir qui se voudrait général ne servirait qu'à très peu de gens.

Ceci dit, je ne conseille à personne de chercher à utiliser tous les codes ni de chercher à identifier tous les problèmes possibles dans un texte. Pour rendre réellement service à un étudiant, il n'est pas nécessaire de se donner la mission de tenir compte de toutes les difficultés énumérées dans la liste. Ce serait là une tâche qui pourrait paraître à certains un peu trop exigeante.

Il est préférable d'aborder la méthode d'une manière plus modeste. On peut se contenter, lors d'une première utilisation, de porter attention seulement à quelques-uns des problèmes énumérés dans la liste - par exemple à quelques problèmes qui sont plus fréquents dans le domaine en jeu ou pour lesquels on se sent plus à l'aise de faire des remarques. On peut identifier ces items par une astérisque sur les copies distribuées aux étudiants. Progressivement, on sera sans doute porté à inclure d'autres considérations, pour finir par tenir compte de la plupart des problèmes énumérés dans la liste - étant entendu par ailleurs qu'un certain nombre de problèmes énumérés peuvent ne jamais se rencontrer dans un domaine ou dans un type de texte en particulier.

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© Victor Thibaudeau, mai 2008