10 février 2025

Heure: 11h30 à 12h20
Lieu: Pavillon Félix-Antoine-Savard, salle 428 et en ligne

Pour information
Claude.Lafleur@fp.ulaval.ca

Détails supplémentaires

Atelier du LABORATOIRE DE PHILOSOPHIE ANCIENNE ET MÉDIÉVALE (LAPAM)
(rencontre présentielle et distancielle)

Madame Tara Arrouet Docteure en cotutelle de l’Université de Strasbourg et de l’Université Ca’ Foscari de Venise prononcera une conférence (à distance) intitulée : « La liberté de la philosophie à l’épreuve de la condamnation du 7 mars 1277 », suivie d'une période de questions.

Résumé: 

« Bien que la philosophie soit la plus grande perfection de l’homme, les philosophes sont opprimés de nos jours » (« Et licet ita sit quod philosophia sit hominis magna perfectio, verumtamen viri philosophici hiis diebus sunt oppressi » [ms. Paris, Nat. lat. 14698]). Ces mots ont été écrits par Jacques de Douai dans le contexte intellectuel que connut l’université de Paris durant la seconde moitié du XIIIe siècle en raison de la censure prononcée par l’évêque Étienne Tempier le 7 mars 1277. Célèbre en partie pour son ampleur colossale, c’est l’événement doctrinal qui a sans doute le plus marqué les derniers siècles du Moyen Âge. Mais qu’est-ce que l’évêque Tempier avait-il réellement voulu censurer, et était-ce là une atteinte directe à la philosophie ? Les enjeux du syllabus de 1277 sont multiples, car il est le fruit d’une conjonction d’éléments sociaux et doctrinaux ayant conduit à sa rédaction ainsi qu’à sa promulgation. S’agissait-il de lutter contre certaines doctrines jugées déviantes afin de promouvoir l’autorité académique et cléricale ? Si oui, il convient de se demander quelles doctrines furent incriminées et pourquoi les philosophes en auraient-ils été la cible privilégiée. Le 7 mars 1277 n’est pas qu’une réaction autoritaire des évêques et théologiens parisiens, c’est surtout une réponse doctrinale formulée à la suite de plusieurs décennies de luttes intellectuelles, dont l’assimilation du corpus aristotélicien est sans doute notre meilleur exemple. La liberté de la philosophie a-t-elle réellement été atteinte par la condamnation du 7 mars 1277 ? C’est l’ambition de cette communication que d’y répondre. 

ENTRÉE LIBRE 

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