29 mai 2024

Heure: 13h
Lieu: Pavillon Félix-Antoine-Savard, salle 413

Pour information
etudes@fp.ulaval.ca

Détails supplémentaires

Titre de la thèse: «Corps et espace: sur le déploiement spatial genré» 

PRÉSIDENT 

  • Monsieur Luc LANGLOIS, Faculté de philosophie, Université Laval 

EXAMINATEURS  

  • Monsieur Donald A. LANDES, directeur de thèse, Faculté de philosophie, Université Laval 
  • Madame Sophie-Jan ARRIEN, examinatrice, Faculté de philosophie, Université Laval 
  • Madame Juliette ROUSSIN, examinatrice, Faculté de philosophie, Université Laval 
  • Madame Gail WEISS, examinatrice externe, George Washington University  

Résumé  

Cette thèse doctorale est une exploration du concept de déploiement spatial genré à partir d’un cadre théorique de phénoménologie féministe. En partant de la phénoménologie incarnée et existentielle de Maurice Merleau-Ponty, j’argumente qu’il y a une co-constitution entre le corps et l’espace qui s’effectue au prisme du genre. Le déploiement spatial genré est un concept illustrant comment les sujets incarnés prennent l’espace de façon située, existentielle et ontologique. La pensée d’Iris Marion Young est également centrale à mon propos phénoménologique afin d’illustrer la portée politique de ce déploiement spatial genré, qui a pour conséquence la création d’espaces genrés. En complexifiant la philosophie de Merleau-Ponty, Young ouvre la voie à une riche branche de la phénoménologie féministe contemporaine dans laquelle j’insère mon étude doctorale en augmentant sa conception d’intentionnalité entravée et en développant celle de l’intentionnalité appropriatrice. J’effectue des incursions théoriques du côté de la géographie féministe pour étudier la notion d’agentivité spatiale en lien avec la corporéité et la spatialité et finalement regarder comment les lieux s’inscrivent dans, et constituent, les subjectivités. Suivant cette exploration du déploiement genré et des espaces genrés, j’étudie certaines conséquences ontologiques découlant de l’inégal accès aux espaces selon le genre : les expériences vécues féminines du déplacement dans l’espace selon la modalité affective de la peur, l’augmentation de leur vulnérabilité situationnelle et le désalignement temporel féminin.