Soutenance de thèse de Alex Deschênes

Heure: 12h30
Lieu: Salle 413 du pavillon Félix-Antoine-Savard
Détails supplémentaires
Titre de la thèse : « Une phénoménologie des sexes »
PRÉSIDENT
- Monsieur Pierre-Olivier MÉTHOT
Faculté de philosophie, Université Laval
EXAMINATEURS
- Madame Sophie-Jan ARRIEN, directrice
Faculté de philosophie, Université Laval - Monsieur Thomas DE KONINCK, codirecteur
Professeur associé, Faculté de philosophie, Université Laval - Madame Marie-Andrée RICARD, examinatrice
Faculté de philosophie, Université Laval - Monsieur Gabor CSEPREGI, examinateur externe
University of Manitoba
Résumé
Le genre (ou gender) est un concept qui laisse peu indifférent. Outil clé des politiques identitaires et d’appels à la révolution sociale, il est d'autre part souvent critiqué sur la base de considérations éthiques qui divisent depuis longtemps nos sociétés. En cela, le genre est symptomatique de la polarisation qui caractérise notre époque.
Ce travail tente de positionner autrement le débat en s’intéressant à la racine philosophique et épistémologique du « genre ». Une première partie est consacrée à retracer la genèse et les évolutions du concept de genre, depuis son émergence au sein de la pratique médicale des années 50, en passant par sa reprise par les féministes de la deuxième vague, pour aboutir à sa consécration au sein des théories queer. Cette étude généalogique fera ressortir certaines contradictions internes à la théorie, mais également là où la théorie se heurte à l’expérience du corps et de l’altérité sexuelle.
La seconde partie adopte une perspective phénoménologique pour interroger justement l’expérience vécue du corps sexué. Cette phénoménologie des sexes se divise en trois sections : la première s’intéresse à la manière dont les différences sexuelles sont perçues et comment les concepts d’homme et de femme émergent de cette expérience pré-conceptuelle ; la deuxième explore la distinction husserlienne entre corps et chair, pour montrer comment le corps sexué est vécu de l’intérieur ; enfin, la dernière section examine la dynamique relationnelle entre les sexes en tant que dialectique fondatrice de l’identité.
Ce travail espère ultimement montrer la possibilité de se libérer autant des stéréotypes au sujet des hommes et des femmes que des discours qui tendent à effacer leur corrélation, leurs différences et même leur existence.