Soutenance de thèse de Clet Clay Mamvemba

Heure: 10 h 30
Lieu: FAS 413 et en mode synchrone
Pour information
johanne.langevin@fp.ulaval.ca
Détails supplémentaires
Hans Jonas et sa critique du rationalisme moderne (Descartes, Spinoza et Leibniz)
Soutenance de thèse de Clet Clay Mamvemba
PRÉSIDENT
Monsieur Luc BÉGIN
Faculté de philosophie, Université Laval
EXAMINATEURS
Monsieur Luc LANGLOIS, directeur de recherche
Faculté de philosophie, Université Laval
Monsieur Olivier DEPRÉ, directeur de cotutelle
Université Catholique de Louvain
Madame Danielle LORIES, examinatrice
Université Catholique de Louvain
Monsieur Robert THEIS, examinateur externe
Université du Luxembourg
Madame Angela FERRARO, examinatrice
Faculté de philosophie, Université Laval
Notre thèse vise à montrer que Jonas critique le rationalisme moderne au fil de son œuvre et plaide en faveur d’une rationalité dialectique. La première partie découvre la préfiguration de cette critique chez le jeune Jonas qui rend compte de la dogmatisation de la dialectique paulinienne de la volonté par Augustin et applique l’analytique heideggérienne à la compréhension de l’existence gnostique. Pour le jeune Jonas, la dialectique originaire du volo me velle est brisée par une objectivation qui la transforme en cogito me cogitare, tandis que la dialectique historique de la chute et de la délivrance est fissurée par le dualisme entre le monde et le soi. La deuxième partie examine, à partir de la phénoménologie de la vie qu’élabore Jonas au début des années 40, la configuration de cette critique du rationalisme moderne des Lettres d’apprentissage aux recherches de New York. Selon Jonas, Descartes a fendu la dialectique du réel et entraîné la science vers la géométrisation intégrale de la nature, conduisant ainsi la théorie de l’organisme à l’impasse. Mais Spinoza rétablit cette dialectique de la vie au profit de la corrélation psychophysique, tandis que Leibniz développe la dialectique d’un ego perceptif et appétitif au sein d’une nature formant une échelle infinie de monades. La troisième partie aborde la transfiguration de cette critique dans la philosophie de la nature et l’anthropologie de Jonas. Celui-ci construit une phénoménologie du témoignage de la nature qui admet la dialectique entre la vie et le milieu et élargit son concept de liberté à toute l’échelle du vivant. Son anthropologie de l’homo symbolicus met en évidence la constitution dialectique de la médiateté humaine d’où surgissent la métaphysique, la religion, l’éthique et le droit.