3 avril 2025

Heure: 13h30
Lieu: Pavillon Félix-Antoine-Savard, salle 413

Pour information
etudes2e3ecycles@fp.ulaval.ca

Détails supplémentaires

Titre de la thèse : « Le retour de l’empirisme prinzien et de l’antiréalisme de Goodman : une théorie représentationnelle des concepts »

PRÉSIDENT

  • Monsieur Pierre-Olivier MÉTHOT
    Faculté de philosophie, Université Laval
     

EXAMINATEURS

  • Madame Renée BILODEAU, directrice 
    Professeure associée, Faculté de philosophie, Université Laval
     
  • Madame Catherine RIOUX, examinatrice
    Faculté de philosophie, Université Laval
     
  • Monsieur Arturs LOGINS, examinateur 
    Faculté de philosophie, Université Laval
     
  • Monsieur Jonathan SIMON, examinateur externe
    Université de Montréal 

Résumé

Nous référons constamment à des catégories d’entités qui nous entourent grâce à des concepts comme ARBRE, MONTAGNE, ANIMAL, CHAISE, NOIR, etc. Généralement, nous présumons que ces concepts représentent des catégories dont l’existence est indépendante de notre esprit. Et nous présumons que nos représentations conceptuelles sont correctes lorsqu’elles représentent les propriétés objectives des entités de ces catégories.

Contre cette intuition, je soutiens une théorie représentationnelle empiriste des concepts impliquant un antiréalisme dans la lignée de celui de Nelson Goodman à l’égard de la quasi-totalité des catégories d’entités auxquelles réfèrent nos concepts.

J’en arrive à cette conclusion après avoir développé une théorie des représentations non conceptuelles ainsi qu’une théorie des représentations conceptuelles qui reposent sur celles de Fred Dretske, Jesse Prinz, Albert Newen et Andreas Bartels : toute représentation est une entité porteuse d’informations produite par un système représentationnel. Alors que nos perceptions sont des représentations non conceptuelles permettant d’obtenir de l’information perceptuelle sur ce qui nous entoure, les représentations conceptuelles nous donnent quant à elle de l’information sur des catégories d’entités créées à partir de nos expériences perceptuelles passées organisées de façon particulière dans notre mémoire.

Au cœur de ma théorie se trouve une distinction entre les propriétés physiques des entités (propriétés) et les propriétés transformées (propriétés), les seules que nous percevons, et ce uniquement à la suite des traitements de nos systèmes représentationnels. Cette distinction est cruciale : elle implique une ontologie réaliste des propriétés, mais une ontologie antiréaliste des propriétés ainsi que des catégories qui regroupent les entités exemplifiant ces propriétés.