Soutenance de thèse de madame Claire LARROQUE
20 novembre 2017
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La gestion des déchets par les sociétés industrielles au regard de la problématique environnementale : enjeux éthiques, sociaux et politiques Lundi 20 novembre 2017 à 14 h 30 (Université Paris 1, salle Duroselle (galerie Dumas), 1 rue Victor Cousin, 75005 Paris) PRÉSIDENT et examinateur Monsieur Patrick SAVIDAN
Université Paris-Est Créteil EXAMINATEURS Madame Marie-Hélène PARIZEAU, directrice de thèse
Faculté de philosophie, Université Laval Madame Catherine LARRÈRE, directrice de thèse
Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne Monsieur Cyrille HARPET, examinateur externe
École des hautes études en santé publique (EHESP) Monsieur Patrick TURMEL, examinateur
Faculté de philosophie, Université Laval Résumé Cette thèse examine les questions éthiques, sociales et politiques posées par la gestion des déchets mise en place par les sociétés industrielles. La réflexion prend son point de départ dans le constat qu’en philosophie l’analyse de la gestion des déchets se limite à une approche symbolique des rapports que nous entretenons avec eux. Il s’agit de montrer qu’une telle approche occulte l’arrière-plan politique et social du problème et qu’elle ne fait pas de la gestion des déchets l’objet d’un questionnement sur le rapport entre l’homme et la nature, reléguant l’enjeu environnemental posé par les déchets au domaine technique. Ce travail propose de dépasser la logique dualiste selon laquelle il reviendrait aux techniciens de prendre en charge le traitement physique des déchets et aux philosophes de s’occuper de l’examen d’une signification symbolique (intrasociale). Il s’agit de démontrer que loin d’être circonscrite à la sphère technico-économique, la gestion des déchets par les sociétés industrielles est en interaction permanente avec le monde social et soulève des problèmes de justice. Dans cette perspective, le problème environnemental soulevé par les déchets ne peut être saisi que si l’on adopte une conception de la nature comme communauté : les déchets en atteignant (de façon inégale) l'environnement des populations affectent également celles-ci parce qu'elles entretiennent avec lui une relation d’interdépendance. Afin de déterminer les principes normatifs d’une justice détritique et de penser une juste gestion des déchets, la thèse soutient alors une conception culturelle des inégalités environnementales.
Université Paris-Est Créteil EXAMINATEURS Madame Marie-Hélène PARIZEAU, directrice de thèse
Faculté de philosophie, Université Laval Madame Catherine LARRÈRE, directrice de thèse
Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne Monsieur Cyrille HARPET, examinateur externe
École des hautes études en santé publique (EHESP) Monsieur Patrick TURMEL, examinateur
Faculté de philosophie, Université Laval Résumé Cette thèse examine les questions éthiques, sociales et politiques posées par la gestion des déchets mise en place par les sociétés industrielles. La réflexion prend son point de départ dans le constat qu’en philosophie l’analyse de la gestion des déchets se limite à une approche symbolique des rapports que nous entretenons avec eux. Il s’agit de montrer qu’une telle approche occulte l’arrière-plan politique et social du problème et qu’elle ne fait pas de la gestion des déchets l’objet d’un questionnement sur le rapport entre l’homme et la nature, reléguant l’enjeu environnemental posé par les déchets au domaine technique. Ce travail propose de dépasser la logique dualiste selon laquelle il reviendrait aux techniciens de prendre en charge le traitement physique des déchets et aux philosophes de s’occuper de l’examen d’une signification symbolique (intrasociale). Il s’agit de démontrer que loin d’être circonscrite à la sphère technico-économique, la gestion des déchets par les sociétés industrielles est en interaction permanente avec le monde social et soulève des problèmes de justice. Dans cette perspective, le problème environnemental soulevé par les déchets ne peut être saisi que si l’on adopte une conception de la nature comme communauté : les déchets en atteignant (de façon inégale) l'environnement des populations affectent également celles-ci parce qu'elles entretiennent avec lui une relation d’interdépendance. Afin de déterminer les principes normatifs d’une justice détritique et de penser une juste gestion des déchets, la thèse soutient alors une conception culturelle des inégalités environnementales.