Soutenance de thèse de Marie-Claude Létourneau

Heure: 13 h 00
Lieu: En ligne - Sur invitation
Pour information
johanne.langevin@fp.ulaval.ca
Détails supplémentaires
25 mai 2021
13 h 00
Penser l’espace en philosophie de l’éducation. L’exemple de l’architecture scolaireEn ligne - Sur invitation
Pour information: johanne.langevin@fp.ulaval.ca
PRÉSIDENTMonsieur Luc LANGLOIS, doyen
Faculté de philosophie, Université Laval
Monsieur Patrick TURMEL, directeur de thèse
Faculté de philosophie, Université Laval
Monsieur Rabah BOUSBACI, examinateur externe
Faculté de l'aménagement - École de design, Université de Montréal
Monsieur Michel SASSEVILLE, examinateur
Faculté de philosophie, Université Laval
Monsieur François DUFAUX, examinateur
Faculté d'aménagement, d'architecture, d'art et de design, Université Laval
L’architecture scolaire au Québec est un domaine en plein essor : les recherches récentes et les budgets ministériels en font état. Malheureusement, les réflexions philosophiques d’envergure demeurent à ce jour à constituer, malgré les défis sociétaux, culturels, sociaux et éthiques portés par l’école et son espace. Cette thèse cherche à préciser les éléments sur lesquels la réflexion philosophique liée à l’architecture scolaire doit s’appuyer. Pour théoriser ce domaine « squelettique », quatre niveaux d’espace (et un non-espace) sont proposés. Le premier niveau, l’espace conçu, touche deux compétences professionnelles : il a une fonction herméneutique (culturelle) et des impératifs éthiques (environnementaux). L’architecture vernaculaire, favorisant la collaboration, permet d’envisager l’architecte comme pédagogue. Le deuxième niveau, l’espace représenté, concerne la topogenèse, qui implique le corps, mais aussi une représentation occidentale tristement généralisée. La décentration nécessaire est permise par le langage et le jeu et implique une forme de « nomadisme pédagogique ». Le troisième niveau, l’espace vécu, s’appuie sur des distinctions opposant la vision mathématique de l’espace à la notion qualitative du lieu. Ce lieu rejoint les sept obligations enseignantes et les trois missions de l’école. Le quatrième niveau, l’espace habité, est ontologique. Nécessitant l’intuition bergsonienne et un rapport d’immédiateté à l’espace, son aspect hautement esthétique permet de proposer l’école comme œuvre d’art. Le dernier type d’espace est l’espace vicarial (non-lieu), qui engendre la déterritorialisation de l’école. Cela rend compte des spécificités de l’espace scolaire, notamment la dimension critique, qui ne peut être accomplie par cet espace virtuel.