1 mars 2019

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La conception platonicienne de la démocratie et sa critique par Aristote : bilan et perspectives- Essai sur les fondements épistémologiques, éthiques et politiques de la démocratie à l'époque classique et dans la modernité Vendredi 1er mars 2019, 14 h (Pavillon Félix-Antoine-Savard, salle 413) PRÉSIDENT Monsieur Luc LANGLOIS, doyen        
Faculté de philosophie, Université Laval              EXAMINATEURS Monsieur Jean-Marc NARBONNE, directeur de thèse
Faculté de philosophie, Université Laval Monsieur Mauricio MARSOLA, examinateur externe
Université fédérale de São Paulo, Brésil Monsieur Mark NYVLT, examinateur
Collège universitaire dominicain, Ontario Monsieur Thomas DE KONINCK, examinateur
Faculté de philosophie, Université Laval Résumé Le but de cette thèse est d’analyser la conception platonicienne de la démocratie et sa critique par Aristote, afin de dégager les fondements et les caractères principaux de ce débat à l’époque classique, puis de souligner leurs liens possibles avec la modernité démocratique. Pour Platon, de manière générale, la démocratie ne définit pas seulement une forme de gouvernement : elle est un type de société où règne la liberté, où chacun peut vivre selon sa fantaisie. Bigarrée, elle renferme toutes les formes de constitutions. Nul n’y est contraint d’obéir et l’on peut décider de commander si on en a la fantaisie. Quand la liberté démocratique est poussée à son extrême, il n’existe plus aucun ordre social ni humain, et la démocratie se transforme en tyrannie. Toutefois, la conception platonicienne de la démocratie s’avère relativement éloignée de la réalité historique, car elle repose sur une épistémologie idéaliste. Celle d’Aristote est plus pragmatiste. Elle est fondée sur une épistémologie davantage naturaliste et empiriste. Pour Aristote, concrètement, il existe plusieurs espèces de démocraties et de peuples. La bonne démocratie qu’Aristote appelle politeia (πολιτεία) se déploie sous l’égide des lois. Elle s’apparente à un régime mixte. Elle est participative et délibérative, et repose sur l’idée que tout homme a quelque chose de particulier à apporter à la vérité. Par conséquent, tous ont le droit de participer aux débats publics. Ces principes fondamentaux, moyennant certains réaménagements, sont également à l’œuvre dans les démocraties modernes.