Soutenance de thèse de Monsieur Keba Coloma Camara

Heure: 13h30
Lieu: Pavillon Félix-Antoine-Savard, salle 413
Pour information
etudes@fp.ulaval.ca
Détails supplémentaires
Titre de la thèse : « Le libre arbitre et le déterminisme neuronal: La capacité d'agir librement est-elle une illusion dans la machine cérébrale?»
PRÉSIDENT
Monsieur Luc LANGLOIS
Faculté de philosophie, Université Laval
EXAMINATEURS
Madame Renée BILODEAU, directrice de thèse
Faculté de philosophie, Université Laval
Monsieur Pierre-Olivier MÉTHOT, codirecteur de thèse
Faculté de philosophie, Université Laval
Monsieur Pierre POIRIER, examinateur externe
Université du Québec à Montréal
Madame Catherine RIOUX, examinatrice
Faculté de philosophie, Université Laval
Monsieur Jocelyn MACLURE, examinateur
Université McGill
Résumé
Le libre arbitre existe-t-il ? Cette question a traversé l’histoire de la philosophie et elle est toujours d’actualité. Le neurobiologiste Benjamin Libet a été le premier à tenter d’établir l’existence du libre arbitre en menant des expériences visant à examiner les processus cérébraux par lesquels les agents accomplissent des actions qu’ils considèrent comme libres. Le résultat de ses expériences a montré que le cerveau initie inconsciemment les choix, les décisions ou les actions 400 msec avant que les agents n’en prennent conscience. Cela signifie que les actions sont initiées de manière inconsciente, bien que l’agent ait l’impression d’être celui qui les initie. En d’autres termes, le libre arbitre est une sorte d’illusion du cerveau. Mais peut-on vraiment défendre l’existence du libre arbitre en le considérant comme une capacité de contrôle conscient plutôt comme une capacité à initier des actions librement ? Disposons-nous vraiment du libre arbitre si nous ne sommes pas en mesure d’initier librement nos actions ? Dans cette thèse, je soutiens que le libre arbitre est à la fois une capacité à initier et à contrôler des actions. Je montre que pour qu’une action soit considérée comme libre, elle doit être initiée consciemment et découler d’une intention. En m’appuyant sur le modèle Croyance-Désir-Intention (CDI) et sur les travaux d’Élisabeth Pacherie, je défends que les intentions initient, guident et soutiennent le processus de l’action libre. Les intentions permettent une orientation cognitive et situationnelle ainsi qu’un contrôle moteur de l’action. Le libre arbitre n’est donc pas une illusion : c’est une capacité réelle.