28 septembre 2018

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La philosophie naturelle d’Aristote et le problème contemporain de l’inscription corporelle de l’esprit Vendredi 28 septembre 2018 à 14 heures (salle 413 du pavillon Félix-Antoine-Savard) PRÉSIDENT Monsieur Luc LANGLOIS, doyen        
Faculté de philosophie, Université Laval             
EXAMINATEURS Monsieur Thomas DE KONINCK, directeur de recherche
Faculté de philosophie, Université Laval

Monsieur Gabor CSEPREGI, codirecteur de recherche
Université Saint-Boniface

Monsieur Jean-François DE RAYMOND, examinateur externe
Université Paris X, Nanterre

Monsieur Paolo BIONDI, examinateur
Université de Sudbury

Monsieur Jean-François MÉTHOT, examinateur
Collège universitaire dominicain Résumé Le progrès des sciences et des technologies a motivé certains neuroscientifiques de renom à développer des théories et des modèles numériques destinés à expliquer la conscience en termes des mécanismes de signalisation neuronale et de la modification adaptative des circuits nerveux cérébraux. D’autre part, certains philosophes contemporains cherchent à résoudre le problème de l’unité du corps et de l’esprit (the mind/body problem) sur les bases de ces connaissances et de la philosophie naturelle d’Aristote. Pourtant la valeur de celle-ci pour la solution de cette problématique demeure contestée, et ces théories et modèles sont discutables. Notre étude examine en détail les arguments de base d’une théorie et d’un modèle représentatifs de ces efforts récents, ainsi que les objections soulevées contre la philosophie naturelle d’Aristote à l’égard de l’unité du corps et de l’esprit, dans le dessein de faire ressortir les erreurs d’interprétation et les difficultés principales. Nous cherchons à dissiper ces dernières afin de pouvoir discerner de façon éclairée tant leur vérité que leur valeur réelle pour un possible enrichissement mutuel de la science et de la philosophie. En établissant les parallèles qui existent entre la démarche d’Aristote et celle de la neurobiologie, ainsi que leurs différences, notre analyse montre comment la science et la philosophie peuvent bénéficier réciproquement de leurs résultats, enrichir leur réflexion et éviter les erreurs du passé, contrairement à ces théories et modèles numériques qui prétendent accomplir le passage de la physiologie à la cognition en formulant les phénomènes mentaux en termes de structure des circuits nerveux et de la combinatoire.