Soutenance de thèse de Omer Moussaly
Heure: 13 h 30 à 16 h 30
Lieu: En ligne - Sur invitation
Pour information
johanne.langevin@fp.ulaval.ca
Détails supplémentaires
L'héritage politique grec dans la pensée d'Algernon Sidney
PRÉSIDENT
Monsieur Luc LANGLOIS, doyen
Faculté de philosophie, Université Laval
EXAMINATEURS
Monsieur Jean-Marc NARBONNE, directeur de recherche
Faculté de philosophie, Université Laval
Monsieur Yves COUTURE, examinateur externe
Université du Québec à Montréal
Madame Juliette ROUSSIN, examinatrice
Faculté de philosophie, Université Laval
Madame Violeta CERVERA NOVO, examinatrice
Faculté de philosophie, Université Laval
Résumé
Nous visons dans cette thèse à analyser l’influence de la pensée grecque sur la vision politique républicaine d’Algernon Sidney (1623-1683). Cette figure importante de l’histoire politique et philosophique anglaise est replacée dans son contexte historique général. Nous y soulignons l’importance fondamentale qu’occupe la réfutation des thèses absolutistes de Sir Robert Filmer (1588-1653) dans les principaux ouvrages de Sidney. L’hypothèse directrice est que la critique systématique de Filmer par Sidney s’effectue grâce à l’apport de la pensée politique classique, l’œuvre d’Aristote, en particulier. Non seulement les arguments antimonarchiques, mais aussi les propositions politiques positives de Sidney, s’inspirent des thèses du Stagirite sur la nature de la politique. Par-delà l’exposé de la critique sidneyenne de Filmer, nous cherchons à faire apparaître une certaine continuité entre l’Antiquité et la Modernité, laquelle est perceptible dans l’œuvre de Sidney. Contre des penseurs tels que Leo Strauss et d’autres, qui voient une coupure radicale entre les Anciens et les Modernes, la réflexion de Sidney permet de comprendre que des penseurs se situant après Machiavel s’inspirent encore d’auteurs comme Aristote tout en les adaptant à de nouvelles circonstances. Nous insistons enfin, en nous appuyant sur plusieurs passages de son œuvre, sur l’influence que la pensée de Sidney a eue aussi bien en terre d’Amérique que sur le continent européen. Ces analyses renforcent l’idée défendue par ailleurs dans la thèse que la modernité politique est en partie redevable de la philosophie politique antique.