16 juin 2025

Heure: 10h
Lieu: Pavillon Félix-Antoine-Savard, salle 413

Pour information
etudes2e3ecycles@fp.ulaval.ca

Détails supplémentaires

Titre de la thèse: « Heidegger et la question de l’Événement Finitude, langue et histoire dans les Beiträge zur Philosophie »

PRÉSIDENT

  • Monsieur Philip KNEE
    Faculté de philosophie, Université Laval

EXAMINATEURS

  • Madame Sophie-Jan ARRIEN, directrice
    Faculté de philosophie, Université Laval
     
  • Monsieur Sylvain CAMILLERI, codirecteur
    Université Catholique de Louvain
     
  • Monsieur Luc LANGLOIS, examinateur
    Faculté de philosophie, Université Laval
     
  • Monsieur Michel LISSE, examinateur
    Université Catholique de Louvain
     
  • Monsieur Christian SOMMER, examinateur externe
    CNRS-ENS
     

Résumé

Cette thèse explore la pensée de Martin Heidegger à partir de son second opus magnum, Contributions à la philosophie : de l’Événement, rédigé entre 1936 et 1938, en soulignant l’évolution et la continuité de sa réflexion sur l’Être, la langue et l’histoire, du début des années trente jusqu’au-delà. Elle examine la rupture opérée par Heidegger avec la métaphysique occidentale, notamment à travers le concept central d’Événement, en mettant en lumière sa critique du nihilisme et de la domination technologique qui marquent notre époque. Elle s’efforce également de rendre compte du projet de l’ouvrage dans son contexte historique, philosophique et politique.

L’étude montre en quoi les Contributions constituent une tentative complète et novatrice de dépassement de la pensée occidentale par la proposition d’un autre commencement : commencement dont les contours demeurent indéfinis, et dans lequel la pensée devient écoute et recueillement plutôt que démonstration ou déduction rationnelle.

Ce travail apporte aussi une contribution académique aux débats sur la traduction et l’interprétation du texte, en proposant une nouvelle traduction de plusieurs parties de l’ouvrage, attentive à son caractère fragmentaire et ésotérique, et ancrée dans notre propre langue. Enfin, il propose une réflexion sur la question du ou des dieux, à partir de l’idée nietzschéenne de la « mort de dieu », reprise par Heidegger comme moment décisif de l’histoire de l’Être. Cette perte appelle non un retour religieux, mais l’attente d’un dernier dieu, dont la venue marquerait un tournant dans notre rapport à l’Être.