Soutenance de thèse de Vincent de Paul Mutambudi

Titre de la thèse : « Imaginaire citoyen, imaginaire social et imaginaire politique : Fondements pour l’instauration de la démocratie en République démocratique du Congo » 

PRÉSIDENT 

• Monsieur Pierre-Olivier MÉTHOT, Faculté de philosophie, Université Laval 

EXAMINATEURS  

• Monsieur Luc BÉGIN, directeur de thèse, Faculté de philosophie, Université Laval 
• Madame Dany RONDEAU, codirectrice, Département des lettres et humanités, Université du Québec à Rimouski  
• Madame Marie BROSSIER, examinatrice, Département de science politique, Université Laval
• Monsieur Jérôme GOSSELIN-TAPP, examinateur, Faculté de philosophie, Université Laval 
• Monsieur Ernest Mbonda, examinateur externe, Université du Québec à Rimouski 

Résumé  

Cette recherche émerge du contexte de l’impasse de la démocratisation de l’Afrique subsaharienne amorcée au tournant de la Pérestroïka. Alors pressentie nécessaire, urgente et impérative, la démocratie n’y a cependant guère décollé. D’où, les questions lancinantes : quelles solutions trouver à cette crise et dans quelles conditions de faisabilité ? À lire les études consacrées à cette problématique, on constate que l’arsenal de solutions proposées comprend des remèdes économiques, financiers et institutionnels, malheureusement inefficaces.  

Cette thèse soutient que les causes profondes de la crise sont d’ordre symbolique puisqu’elles découlent des cultures et des croyances. D’où, son hypothèse : en RD Congo, la démocratie est torpillée par des imaginaires et des représentations sociales antagonistes. Au terme d’une analyse rigoureuse du discours social, réceptacle et réflecteur de ces structures profondes de la mentalité individuelle et collective, l’étude montre que la remédiation de l’impasse démocratique exigera une refonte radicale des imaginaires et des représentations sociales. Cette refonte nécessitera plusieurs opérations de chirurgie mentale : mettre la philosophie et la raison au centre de l’être et de l’agir social, engager une (ré)éducation citoyenne, (ré)négocier une nouvelle économie du social. Ce nouveau contrat social exigera de s’entendre rationnellement et franchement sur des compromis raisonnables afin d’instaurer pour la nouvelle société congolaise de nouvelles valeurs refuges, de nouvelles croyances et de nouveaux mythes, favorables à et promoteurs de la démocratie.