Voir l’information détaillée pour cette clef
Version imprimable des deux textes
"Lectures spatiales"... l'expression renvoie à l'espace et à sa vision. Or, l'espace, comme le temps, son pendant, est une notion équivoque, dans la mesure où, si, d'une part, tout existe dans l'espace, de l'autre, les sociétés humaines organisent, structurent leur espace: elles se répartissent tout en se différenciant dans l'espace et assignent des fonctions et des significations spécifiques à tel ou tel territoire et aux relations qu'ils entretiennent. Quant à la vision même de l'espace, elle peut être multiple et variée, depuis celle du sens commun et de la culture populaire jusqu'à celle de l'historien, du géographe, du sociologue ou de l'économiste, en passant par celle des politiciens, technocrates, entrepreneurs ou aménagistes.
(Extrait de Guy Massicote, introduction, "Les études régionales", Recherches sociographiques 26 (1985), pp.1-2, tel que reproduit dans André Ségal, Penser le passé au présent, Québec, Université Laval, 1993, ¥A22, p.1)
Pour Comparez vos résultats, cliquez ici.
"Or, l'espace, comme le temps, son pendant, est une notion équivoque. En effet, s'il est vrai que tout existe dans l'espace, il l'est tout autant que les sociétés humaines organisent, structurent leur espace. Ce sont elles qui se répartissent tout en se différenciant dans l'espace et assignent des fonctions et des significations spécifiques à tel ou tel territoire et aux relations qu'ils entretiennent."
L'expression demeure assez vague et abstraite, mais il est difficile de remédier à ce problème sans connaître les intentions précises de l'auteur. Toutefois, de lourde et surchargée d'idées qu'elle était au départ, la phrase est devenue, par une division tripartite, un peu plus aérée et agile.
«À ce propos, sans m'engager dans des controverses théoriques ou querelles de boutique sur la question des "sources", je dirai que les recherches menées et les découvertes faites en ce domaine permettent, en particulier du point de vue philosophique, par la prise en considération du choix qu'opère Molière des textes qu'il utilise, du traitement auquel il les soumet, en particulier des écarts qu'il prend par rapport à eux, de mesurer plus précisément ce qu'il fait, d'appréhender les philosophèmes qu'il introduit ou dessine en filigrane d'autres textes plus ou moins anodins: l'érudition est dans ce cas un outil indispensable pour affiner la recherche des figures de l'insertion philosophique.»
Extrait de O. Bloch, Molière / Philosophie, Paris, Albin Michel, 2000, p.186.
Pour Comparez vos résultats, cliquez ici.
«Je ne veux pas m'engager dans des controverses théoriques ou querelles de boutique sur la question des "sources". Mais je dirai quand même à ce propos que les recherches menées et les découvertes faites en ce domaine permettent, en particulier du point de vue philosophique, de mesurer plus précisément ce qu'il fait, d'appréhender les philosophèmes qu'il introduit ou dessine en filigrane d'autres textes plus ou moins anodins. Cela se fait par la prise en considération du choix qu'opère Molière des textes qu'il utilise, du traitement auquel il les soumet, en particulier des écarts qu'il prend par rapport à eux. L'érudition est dans ce cas un outil indispensable pour affiner la recherche des figures de l'insertion philosophique.»
Comme dans le texte précédent, le résultat demeure abstrait et difficile à lire, mais au moins la composition de la phrase n'y est plus le principal problème. Seules les idées elles-mêmes sont en cause.