Soutenance de thèse de César Gomez Algarra

Heure: 10h
Lieu: FAS 413 et en mode synchrone
Pour information
johanne.langevin@fp.ulaval.ca
Détails supplémentaires
De l'insistance dans l'être. Humanité et Da-sein dans la pensée de l'Ereignis (1936-1944)
En ligne ou au FAS-413
Lien: https://ulaval.zoom.us/j/69740310410?pwd=aklOeW83VXdBS0pHWEQ0ck9PM1Fsdz09 / ID: 697 4031 0410 / Mot de passe: 957004
Pour information : johanne.langevin@fp.ulaval.ca
PRÉSIDENT
Monsieur Luc BÉGIN
Faculté de philosophie, Université Laval
EXAMINATEURS
Madame Sophie-Jan ARRIEN, directrice de recherche
Faculté de philosophie, Université Laval
Monsieur François JARAN-DUQUETTE, directeur de cotutelle
Faculté de philosophie, Université Complutense de Madrid
Madame Claudia SERBAN, examinatrice externe
Département de philosophie, Université Toulouse – Jean Jaurès
Monsieur Luc LANGLOIS, examinateur
Faculté de philosophie, Université Laval
Monsieur Manuel VASQUEZ, examinateur
Département de philosophie, Université de València
Résumé
À partir des années 1930, non satisfait des résultats de l’analytique existentiale qu’il a élaborée dans Être et temps, Heidegger reconsidère sa méthodologie philosophique. Le rôle central du concept de Dasein, cet étant que nous sommes à chaque instant, qui fonctionne comme point de départ et fil conducteur de l’enquête ontologique sur le sens de l’être, sera désormais remis en question en raison de ses insuffisances foncières. Il se révèle notamment être l’héritier du sujet transcendantal, voire le fondement d’une anthropologie philosophique renouvelée. Ainsi, le tournant (Kehre) dans la pensée heideggérienne constitue également une réélaboration de l’idée du Da-sein, un projet radical qui vise à fonder l’essence humaine dans un nouveau rapport à l’être. Dans ce travail, nous analysons en détail le concept de Da-sein, tel qu’il est esquissé entre 1936 et 1944 dans les écrits privés et les Cahiers noirs de Heidegger, récemment publiés. Pour faire face à ce que le philosophe allemand dénonce comme une fixation de l’être humain à la fin de la modernité, le Da-sein doit désormais être compris dans le cadre conceptuel d’un questionnement historique de l’Être comme ouverture de la possibilité de transformer l’essence humaine. Cependant, cette possibilité de transformation radicale, héritière du projet nietzschéen, exige de faire un pas en dehors de la métaphysique – exigence qui va parfois trop loin, lorsqu’elle implique de laisser sombrer l’essence humaine dans l’inhumanité.